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Unité d'habitation d'urgence

2017 - Projet fictif et participatif

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Principe du projet manifeste de l’accueil des migrants. 

   Afin de limiter les coûts de fonctionnement, le projet repose sur l’autosuffisance alimentaire par la permaculture. La création de serres est le point de départ du projet : la serre habitée. Le projet d’hébergement est un point d’atterrissage, où les migrants restent quelques mois, une année, le temps pour eux de régulariser leur situation, de trouver un travail qui leur convienne en France et d’apprendre la langue. C’est donc un lieu de transition, qui doit adoucir le choc et la brutalité du voyage qu’ils ont vécu. Afin de limiter le dépaysement et de faciliter la capacité à se sentir chez soi, l’architecture s’inspirera et reprendra des codes architecturaux et des modes de vie de l’architecture syrienne, irakienne et afghane, pays d’où viennent les principaux flux migratoires. Par exemple : organisation autour d’un patio sur lequel s’ouvre les espaces intérieurs, façade extérieure plutôt fermée, éloignement de l’espace public et seuil séquencé, etc. 

Pour les personnes seules, les habitations ont pour but de recréer un cocon, une petite unité familiale, où des chambres individuelles partagent des espaces de vie communs. L’autosuffisance alimentaire est le point de départ, elle se fait grâce à la permaculture et la récupération des eaux de pluie. Les serres sont donc lieux de vie, elles viennent s’enrouler pour former un patio central ou une cour de ferme, lieu qui rassemble, où convergent les regards. Les serres sont faites sur le modèle constructif des serres agricoles, à faible coût. Elles dessinent une trame pour hiérarchiser les espaces intérieurs et implanter les espaces de vie. 

       Le projet fait une déclinaison entre deux écritures architecturales différentes : la serre, dans le registre de l’enveloppe ; et les boites, qui sont des espaces architecturés. 

L’espace dans la serre créer un entre deux, confondant les limites du dedans et du dehors : une continuité entre l’intérieur vers l’extérieur.

     

Les zones de passage dans la serre, entre les chambres et séjours, sont des espaces ouverts destinés à l’appropriation et au partage. Le lien à la culture et à l’agriculture introduit un rapport à la terre fort. L’impact de la construction sur le sol naturel est donc minimisé par l’emploi de pilotis qui surélèvent tous les modules et les circulations de la serre. Il y a continuité entre le sol (les circulations) et les murs des modules, qui donnent l’impression que l’architecture sort du sol. 

Usages : Dans toute habitation, les espaces se caractérisent par les usages. Différence entre habiter (sa maison) qui fait appel à l’appropriation, le confort ; et héberger qui fait appel à la nécessité. 

On pense à la notion d’habiter dans un lieu de transition, où l’appropriation est plus difficile. Il faut dépasser le stade réducteur de l’hébergement pour proposer l’appropriation, l’habitation. Il y a donc les espaces nécessaires aux usages définis : séjour (lieu de partage/rencontre), chambres et sdb, locaux techniques ; et les lieux d’appropriation aux usages non définis : salles d’apprentissage, espaces tampon, jardin d’hiver (climat), atelier –bar. Ces espaces sont libres d’usages..

Matériaux : polycarbonate, bois (ossature et parement en bois brûlé) matériau local, isolation paille. 

 Le projet vient minimiser le bouleversement et le dépaysement, le mal du pays, pour la personne qui immigre. Il propose une architecture où on se sent chez soi, qui rassemble (création d’unités familiales), qui réutilise des codes architecturaux et culturels orientaux, permettant d’habiter l’espace pour aller vers le bien-être, en invitant à se sentir chez soi, ce qui est le premier pas vers l’intégration. 

Studio MB4

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